LA BASE CONCORDIA

 

 

 

Bien qu'hostile, l'Antarctique est un formidable observatoire pour de nombreuses disciplines : spécialiste de l'espace, du climat, de la glaciologie ... on trouve de tout à la base Concordia. En 1993, un accord franco-italien fut signé entre les organismes polaires respectifs, à savoir l'IPEV (Institut Paul-Emile Victor) et l'ENEA, et prévoyait la construction d'une base polaire commune. Située sur le plateau antarctique à 3000 mètres d'altitude par 75°06' S et 123°21' E la base est distante de 950 km de la cote la plus proche et 1100 km de la base française Dumont d'Urville située sur l'ile des Pétrels en Terre Adélie. L'emplacement de cette base atypique a été choisi en fonction de différents critères :

 

  1. L'épaisse calotte glacaire qui permet une étude du climat sur plus de 700 000ans

  2. Aucune perturbation côtière ce qui permet d'effectuer des observations sur le magnétisme ainsi que la sismologie

  3. L'isolement et la rigueur du climat permettant une étude des comportements humains et pouvant être applicable aux futurs vols spaciaux

  4. Lieu très favorable aux études astronomiques, du fait de l'extrême pureté du ciel

 

De plus, c'est l'une des rares bases permanente située à l'intérieur du continent (alors qu'il en existe plus d'une quarantaine sur tout le pourtour côtier).

Concordia a une capacité d'hébergement d'une quinzaine de personnes : scientifiques, médecins, cuisiniers, techniciens... vivant ensemble pendant environ 9mois.

La base est composée de 3 bâtiments : un pour les chambres, laboratoires... le second pour les cuisines, le restaurant... et le troisième abrite la centrale électrique, la chaudière et le traitement des eaux usées qui seront traitées.

Les conditions météorologiques sont exceptionnelles et caractérisées par des vents faibles, 3m/s, de faible précipitations neigeuses ainsi que des faibles températures, -80°C en hiver et -30°C en été.

Afin de construire la base, deux solutions étaient possible :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avion et son pli

 

En service depuis 1997 pour les missions d'été, la base Concordia l'est depuis 2005 pour les saisons hivernales, de février à octobre. En septembre 2005, la température la plus élevée a été de -48°C et un record de -78,6°C le 1er septembre. Avec ces températures extrêmes, les sorties doivent être effectuées avec le maximum de précautions. En cas de sorties, les personnes doivent etre au minimum à deux, équipées de radio, de piles de rechange et d'une combinaison polaire intégrale, où seule les yeux dépassent.

Les domaines de recherche sont nombreux :

 

Des balises GPS permettent, en collaboration avec celles de Dumont d'Urville et de Terra Nova Bay, de mesurer la dérive continentale et ainsi de compléter les données globales de tectonique.

La station météo enregistre en permanence température (record -81,9°C le 4 septembre 2007), hygrométrie ainsi que la vitesse du vent, qui est certes faible.

Astronomie : les trois mois de nuit polaire ainsi que la situation géographique qui offre une atmosphère très pure et un ciel dégagé plus de 80% du temps font de Concordia un lieu d'observation privilégié. Le caractère désertique (moins de 2.5cm de neige pan an à cette altitude) fait que les observations en infra-rouge sont remarquables. Le programme exo-planètes complète celui entamé par le satellite Corot lancé en 2007.

Glaciologie : le Dôme C a été choisi pour réaliser le programme européen EPICA car les strates de glace se sont peu déplacées des carottages sont effectués dans la calotte glaciaire. Les prélèvements réalisés jusqu'à 3 270 m de profondeur permettent de retracer l'histoire du climat sur une période de plus de 800 000 ans. Les carottes de diamètre 10cm , de longueur maximale 3m remontent d'une température de -2°C au fond à -54°C au sol. Le laboratoire à -20°C permet des études sur place.

La climatologie : afin d'étudier la couche d'ozone, des ballons-sondes sont lancés depuis la base. Ces mesures au permettent de surveiller du sol le trou d'ozone et complètent les mesures faite grace aux différents satellites.

La sociologie est aussi étudiée par l'isolement pendant une longue durée d'un groupe d'êtres humains. Cette étude est idéal pour définir des portraits types en vue de l'exploration de Mars par la NASA.

Enfin la technologie et plus particulièrement les équipements technologiques spéciaux leur résistance au froid extrême.

 

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